Maudit mois de février 2001.
A celle qui est partie.... JO... ma tante, de quelques années mon ainée.
Ma "grande soeur, ma "petite mère" des années 39/40
En ces jours où je dois me préparer a "quitter " ma maison, pour partir vers un ailleurs... Je vide les tiroirs et rempli les cartons.
Inévitablement j'ai entrouvert l'album souvenirs. Les photos de nos promenades, dans le grand parc A. Citroën aux Moulineaux
Nos ballades dans Panam, au bal de la Mairie du 14ièm où j'aimais te regarder danser...Ce dernier été 2000 : A 75 ans tu virevoltais encore avec tant de plaisir.
- Et ces quelques "comédies musicales" et pièces de Théâtre qu'en ce temps là j'ai pu t'offrir. J'avais gagné l'gros lot !!
Dieu merci... J'ai pu te gâter cette dernière année.
Putains de clopes et putain de cancer!! T'as bouffé les poumons...
Et de battre ton coeur s'est arrêté.
REMEMBER
C'est terrible.... Vider SA maison... Et puis fermer la porte ...
Vous vous cramponnez encore quelques instants à la poignée, ce n'est qu'une poignée, qu'une porte... mais si lourde.
Et puis cela vous saute à la gueule ...Vous n'aurez plus le droit d'ouvrir cette porte..Cette porte qu'elle ouvrait heureuse de nos retrouvailles, nos bavardages, nos souvenirs.
Toute notre famille avait habité ce grand immeuble, et tata JO en fut la dernière locataire.
... Plus tard, qu'en le coeur fera moins mal, vous repasserez devant son immeuble, dans cette ville devenue étrangère parce que vous n'aurez plus personne à y retrouver. Dans sa rue l'envie vous prendra.. De lever la tête, habité d'un fol espoir. Mais ce ne sont plus ses rideaux. La fenêtre est bien là, comme amputée de son bras, de sa main qu'elle agitait vers vous, lorsque vous la quittiez. Elle vous faisait des signes joyeux, jusqu'au bout de la rue ... - Jusqu'au bout du regard.
- " Un jour peut- être, comme moi, vous oserez revenir dans son quartier. L'envie vous prendra de faire "comme si" vous lui rendiez visite, alors vous franchirez la porte du viel immeuble aux briquettes rouges. Le coeur battant vous monterez l'escalier dédaignant l'ascenseur... Vous retrouverez cette odeur très spéciale, innoubliable. Mélanges de cire, de pot au feu, et d' accres parfums que vous respirerez presque avec délice,
" ELLE" ... Vous l'imaginerez encore là, presque "accessible",
4ièm étage et voilà la porte ... Une envie folle, le geste à jamais défendu. Vous hésiterez... Tout votre corps tendu dans votre quête...
Mais déjà vaincue par l'atroce vérité... Le coeur lourd, au bord des larmes... Vous repartirez sans jamais avoir osé frapper.
Marches après marches, impuissante, vous redescendrez cet escalier. C'est alors que vous LA quitterez une dernière fois sans même l'avoir retrouvée.
- Malgré mon âge, je n'ai pas d'autres mots pour te dire: Combien tu me manques ma " TATA JO "
Extrait de : mes nuits sans sommeil. Monique
Comme un clin d'oeil du ciel...
sur la 2ièm image au 4ièm étage "Google" nous indique sa fenêtre.