Souvenirs d'anciennes BALLADES A PARIS 1999
En souvenir du blog: "Simplement femme" Sur AOL
Souvenirs dédiés à Jeannette, Patrick, Patoune, Sylvia, Mamie catoue,
et tout les amoureux de Paris
Quel bonheur de retrouver mon Paris, sa fièvre, ses multiples visages, et ses constructions anachronique.
Très tôt ce matin là, bien décidée de remplir mon cœur et ma tête, je suis partie : MAIRIE D' ISSY direction…
LA GRANDE ARCHE, somptueuse et froide au milieu d'une DEFENSE Manathan..nisée, éfrontée, narguant à quelques cent mêtres mais dans l'axe...
L'ARC DE TRIOMPHE Triomphant de ses disparus: Ceux-là qui, avec leur corps, ont bravé les tempêtes et versé leur sang pour que Paris soit rouge de liberté.
La TOUR EIFFEL Vieille dame confortablement installée sur LE CHAMP DE MARS. Dominante sur des jardins et des palais transformés en musées:
PALAIS DE LA DECOUVERTE - PETIT PALAIS où s'entassent des milliers de trésors: Arts - Découvertes - Sciences, résultats de durs labeurs, et souvent du sacrifice d'hommes et de femmes.Tout notre passé, toute notre histoire, sources de notre futur.
Gothique NOTRE DAME, surveillant tes deux rives, toi qui ne fais aucune différence entre tes filles de droite et tes filles de gauche. Chaque fois que j'entre dans ton ventre, il y fait sombre d'abord. Mais j'y vois s'animer dans tes entrailles d'invisibles voyeurs, tes constructeurs, qui nous regardent depuis plus d'un siècle.
Je ressens leur présence dans leur ouvrage. Ils ont dû mourir la tête pleine de rêves, de joies, de souffrances...Harassantes journées, pesantes besaces.
Ils ont tout donné: Leur vie, leur jeunesse, leur corps, leurs muscles écorchés.
Ils ne croyaient qu'à l'édifice suprême qu'ils accomplissaient pour honorer ce Dieu dont nul ne devait douter. Ont-ils entendu les homélies superbes des lourdes cloches
Qui était cet être difforme que l'on vit se faufiler entre les hautes arches, grimaçant comme une gargouille... Peut être Quasimodo
Des grands hommes et d'autres... plus simplement humains, reposant dans de noirs catafalques, ont traversé la grande nef. Enrobés d'encen, de musique, et d'hommages, accompagnés de Requiem somptueux pour leur dernier voyage.
Je pense au plus grand d'entre les grands, Gouverneur de la France: Le Général de GAULLE. Pour qui se déplacèrent quatre-vingts chefs d'état de ce monde
Et toi Victor HUGO, suivit de tout un "petit peuple"
Beaucoup plus tard notre frèro, Yves Montand qui en chanson a honoré Paris.
Des coeurs vaincus, fatigués de trop d'amour. Dis nous Yves... as-tu retrouvé notre petite soeur en robe noire, Edith. Et Simone, et Romy si fortes et si fragiles à la fois ?
A quel bal nocturne vous rendez-vous, dans l'ombre impénétrable du PERE LACHAISE ?
Il paraîtrait qu'il s'y passe quelques réunions secrètes, où se côtoient Messieurs Chopin, Ronsard, Oscar Wilde pour n'en citer que quelques-uns.
Et toi le musicien et chanteur maudit des Doors : Jim Morrison. As-tu trouvé, ouvertes, les "portes du jardin des réponses" Ton génial cerveau, rempli de musiques diaboliques, empoisonné de drogues et d'alcool, ton coeur n'a pas résisté. La tête pleine de projets, tu es venu mourir à Paris. Là où tu dors tu dois te sentir très seul loin de ton pays, au millieu de ces milliers de tombes.
Novembre 1999 : Je vadrouille entre Les INVALIDES, le PANTHEON, Dormez en paix soldats de tout les temps: Amoureuse de l'histoire de ma France, je sais vos batailles et vos terribles défaites....
Mais à Paris rien n'est jamais fini, et je suis infatiguable. Le "spectacles" est sur les boulevards, et dans les rues.
Il me plais souvent de dire qu'a Paris "Presque rien ne m'échappe" En fait... J'ai tout à découvrir.
Et me voilà arpentant les GRANDS BOULEVARDS. « Bonjour, mes salutations »
Mr le Baron HAUSMANN. Je vous rencontre dans ce Musée GREVIN tout de cire vêtu. Ainsi c'est à vous que je dois mes pauvres chausses trouées à force de longues marches sur vos avenues et boulevards. Vous avez fait là, un fabuleux travail, puisque s'en m'en rendre compte, je traverse presque inconsciemment ma ville de part en part, fascinée par la beauté des hôtels particuliers et des demeures anciennes.
OH! Comme j'aimerais connaître tout de votre passé, vos rois, vos princes, comtes et comtesses se promenant dans vos jardins des TUILLERIES, LUXEMBOURG, divinement ornés de majestueuses statues de marbre. Vos dites "folies" et "bagatelles" Les parcs ombragés par des arbres aux essences rares des BUTTES CHAUMONT Et BAGATELLE. En ces temps on était riches et raffinés... Ou pauvres et malodorants.
Merci Monsieur le Baron, pour ces grandioses CHAMPS ELYSES, feux d'artifice permanents, mouvement perpétuel d'une foule. Les corps se croisent, se frôlent sans jamais se toucher. Je monte, tu descends... les regards se cherchent mais plongent dans des yeux absents de MOI.
Longues files de fourmis laborieuses écrasées par elles-mêmes.
EN 1960 : Du côté des Champs, je me souviens avoir tremblé de bonheur, d'impatience, mais aussi d'impuissante solitude... Certains soirs où je rentrais chez moi vers minuit, après mon service en restauration. Epuisée par des journées de 14 a 16 heures en ces temps là... Mais avec l'envie et l'ultime rage de me mêler à la faune nocturne qui, elle, sortait pour "s'amuser"
Pour la grande fête que fût l'AN 2000, je suis venue dans mon Paris, vibrer et danser avec toi toute la nuit. Des bords de Seine a L'ETOILE j'ai tendu mon verre a qui avait bouteille. Champagne, mousseux, rosé, cidre etc.
- "Une petite goutte serait bien venue dans ce verre mon bon seigneur"
Surpris mais joyeux chacun s'exécutait. Je buvais et ma tête tournait, tournait... Suivant la grande parade je suis descendu les Champs. Arrivée a la CONCORDE , derrière la Tour, d'où quelques heures avant j'ai pu voir un feu d'artifice inoubliable j'ai pris BIR HAKEIM, puis je me suis engouffrée dans les rues noires vers Javel. Il était 4h.
En ces temps je n'avais peur de personne me croyant invincible.
Alors je suis revenue "à pied...à pied" jusque chez ma chère Tante à Issy les Moulineaux. Elle était debout, ELLE M'ATTENDAIT !
Ce petit matin là, il était cinq heures, et moi j'avais 2000 ans.
1999 : Ce texte était destiné à mes petits enfants. Je laissais à leurs professeurs la longue odyssée de notre histoire.
Carole lorgne la Tour Eiffel depuis Montparnasse
J'ai le look coco tout de cuir vêtue !!!
2011 Message à Carole et Julien. " Vous souviendrez-vous de cette promenade où, dans la même journée je vous ai entraînés dans les rues de Paris du SACRE COEUR aux moulins de MONTMARTRE en passant par BARBES et PIGALLE. Puis engouffrés dans le métro GARE DE L' EST, je vous ai presque portés jusqu'à la TOUR MONTPARNASSE, petite soeur le l'autre tour, étrange face à face, vue du ciel. C'était en Décembre 1993, il faisait froid tout là-haut, mais vous étiez courageux. Ce soir là nous en avons pris plein les poumons, de l'air de Paris, et plein les yeux, de toutes ces lumières.
S'il vous plait, n'oubliez pas notre "ballade dans Paris" M.J