Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Tout au fond du "jardin de Claire" se dresse une  ruine. 

Depuis des années Claire rêve devant ces ruines.

      Ainsi est né ... LE PAN DE MUR

Un escalier y a laissé sa trace. Des vestiges de  papiers pendent.

Çà et là, une chambre,  nid d'enfant,  salon,

Trace d’une cheminée Traces d'une vie... .

 Claire se pose et  vous  raconte "ses souvenirs" 

 

/ / /
Images de mon arrivée à Nice. Mon père et deux collègues de bureau
Images de mon arrivée à Nice. Mon père et deux collègues de bureau
Images de mon arrivée à Nice. Mon père et deux collègues de bureau

Images de mon arrivée à Nice. Mon père et deux collègues de bureau

                                 ANNEES 1970 - 1975  LE SELECT 

    Suite à cette dépression je restais quelques temps entre le studio et l’appartement de mon père, car ma fille y vivait, ainsi que mon demi-frère, le fils de sa seconde femme, dont il était divorcé.

   Je reviens en 1969… Mon "Relevé de retraite ARRCO " me précise: En atelier de lithographie, je suis perforeuse de carte informatique : 1 mois ! Femme de chambre dans un hôtel: 3 mois. Ainsi que différents petits emplois me permettant de suivre un stage de secrétariat. L’objectif étant : être à la maison le soir avec ma fille qui approchait l’adolescence. 

    Enfin je trouves  un appartement de trois pièces près de la gare de Nice, Sous les toits, un sixième sans ascenseur. Ma fille a sa chambre, moi je dors dans la pièce principale et je loue une chambre à un jeune couple.

    Juste en face de l’immeuble, une Brasserie + Bowling. J’y suis employée.  Là je suis dans mon élément, mais ma fille se retrouve seule le soir. On fait comme on peut. 
     C’est là que commence une seconde histoire passion.   
    Lors de m
on arrivée à Nice, je passe devant un bar. Un charmant monsieur m’avait indiqué le chemin du meublé, et porté bagages. Une fois installée, je prends des cours de secrétariats. Mon nouvel habitat, et l'emploi au bowling, se trouvant  dans le même quartier… ce qui devait arriver, arriva.
    ANDRE L. Fut ma plus longue aventure amoureuse. La plus décevante aussi.

MA DRÔLE DE VIE - ANNÉES 1970 - 1975

1970 André L.en terrasse -  2017 le "Sélect" transformé en magasin de vêtements. 

    ANDRE M. partit travailler en Martinique ne reviendras pas.               ANDRE L. Ainsi nommé arrive dans ma vie.

                             HISTOIRE D'ANDRE L.

    En 1963 - André avait suivit sa famille, expatrié d'Algérie : des pied noir. Comme beaucoup  ils s'étaient installés sur l'autre versant de la Méditerranée.  De Blida, André avait du laisser ses amis d'enfances, ainsi que ces élèves, du fait qu'il était professeur de philosophie. Une rupture dont il ne guérira jamais. A Nice sa maman achète un bar bien situé près de la gare. "Le Sélect" Hélas elle décède  en 1970 peu de temps après notre rencontre. C'est un grand enfant en larmes que je bercerai toute une nuit. Peu après son beau père se remarie... André est "l'héritier". Beaucoup de souffrances. Comme moi, une enfance difficile.

     André L. N'aimait pas le bar, surtout la clientèle de comptoir. Laissant les serveuses derrière "le zinc ",  lui dans l'arrière salle,  jouait aux cartes et autres jeux de dés dont l'enjeu était forcément des tournées d'alcool.  Ainsi vers 19h, heure à laquelle le bar faisait le plein - Le "patron" était souvent bien allumé, il lui arrivait de chasser les clients les traitant d'ivrognes, un comble!! C'est bien plus tard que j'apprendrai qu'il souffrait de schizophrénie.

   Nous étions tout deux libres. - Lui, a un petit garçon de 5 ans - Moi une fille. Je me suis prise à rêver d’une autre vie possible et je me suis accrochée à ce rêve durant des années.

    Après quelques mois de flirt (chacun chez soi) je me rends rend bien compte que cet homme n'est pas stable et surtout séducteur.
J’en suis blessée car nous avions plusieurs affinités en commun.

    Ainsi, par exemple, à la fermeture, nous aimions descendre au piano bar du Négresco. Assis devant un Jack Daniels, André me murmurait les mots de Montand, Deguelt, Sinatra: les crooners de ces années là. Dans ces lieux de plaisirs, André L. était très amoureux. Lorsque la recette avait été bonne, il m'offrait une nuit dans le luxueux hôtel. Il fût l'homme qui me fit découvrir les plaisirs de l'érotisme. Alors, patiente, je m'accrochais à mon rêve.

   Je "nous" voyais ensembles réunis: nous transformerions une partie de la grande salle du Select en "Piano-bar" à partir de vingt et une heure. Sans en parler à André, j’avais présenté mon projet à son fournisseur de bière...  Le projet était  réalisable. 

    J'aurais adoré recevoir les clients du soir, en hauts talons et robe longue. Jolie, et sociable de nature, j'étais persuadée être faite pour cela. Je prévoyais une petite scène dans un angle au fond de la salle. Un pianiste... Quelques tables et fauteuils devant une piste de danse. Ce quartier de la gare n'avait aucun lieu de plaisir.

  André aurait sûrement aimé cette ambiance différente de la brasserie. J'avais une confiance totale en mes  savoir faire. Hélas André ne nous donna jamais son accord.

                     ANDRE L. MOI, UNE UNION HOULEUSE

      Je me rendis rapidement compte que mon homme était instable et surtout toujours attiré par nos serveuses. Mais il me rassurait disant que c'était  "moi sa femme". Souvent je le quittais quelques temps. Travaillais ailleurs. Mais toujours il venait me chercher - m'obligeant à quitter l'employeur du jour...

- " Tu reviens au Select. Chez moi c'est chez toi etc.

    Entre deux ruptures, cédant  à ses "pardons" j'acceptais de passer derrière le bar, ou en cuisine. Parfois j'étais  "patronne", mais bien souvent, moins que rien? Le jour où il me frappa, je décidais de le quitter. Bien que très amoureuse de ce "drôle de gugus"... Pour ne plus  répondre à ses rappels. Je quittais Nice pour Paris... avec une petite idée derrière la tête - Qu'il me rejoigne, dans "ma ville"- moins ensoleillée, mais tellement plus vivante.

    Ma fille ayant 15 ans, suivant son désir, je la laissais à Nice en attendant d'y voir plus clair. Retour à Goussainville, chez maman. A peine le temps d'ouvrir ma valise... Je trouvais un emploi à Roissy. Restauration à deux pas du tarmac.

    Deux mois passe je reçois une lettre de ma fille.

    Chère maman,  Hier André est venu me voir... Il est très malheureux.  Il a demandé pardon de t'avoir frappée, m'a promis que cela n'arriverait plus jamais. Il va vendre le bar , vous irez  où tu voudras toi.  Il est vraiment sincère - Alors puisque je sais que tu l'aimes beaucoup, revient à Nice. Vous allez être heureux tout les deux. Je t'embrasse très fort maman.                                 

               RETOUR CASE DEPART : PARIS - NICE

     Le temps de raconter un gros mensonge à ma mère (qui ne le cru pas) - Prendre un billet d'avion et me voilà de nouveau à Nice...

   Je ne décrirai pas cette nuit là, mais j'assure qu'André fut très convainquant. Moi je fis de mon pire, puisque j'acceptais enfin de vivre sporadiquement chez lui - Un appartement au dessus du bar. Ce fut idyllique durant à peine trois mois, mais pas de tout repos. Je faisais l'ouverture vers 6h. Arrivée de la serveuse vers 8h. J’allais au marché et passais en cuisine.

   Concernant André, il était entendu qu’il resterait en dehors du bar, se soignerait ses calculs rénaux au Vichy !! Irait déjeuner avec son fils chez la grand-mère du petit, et ne reviendrait au bar que vers 17h. Prendrait le relais,  assurant la fermeture. Tout était organisé pour le mieux avec la complicité de tous: Clients, famille.

  Lorsqu'il y avait conflits, j'allais chez moi, mais, je naviguais entre mon studio et le bar, empruntant une rue  qui longeait la voix de chemin de fer. Rue très encombrée de voitures, derrière lesquelles je me cachais pour surveiller le bar. Lorsque je ne voyais pas "mon homme" la serveuse complice me faisait signes, me désignant la cuisine ou le WC. Je rentrais, et là spectacle pénible: André devant la glace, crachait sur son image. Parfois dans la cuisine... Il parlait à sa mère décédée... "Oui je sais, je suis un bon a rien, ton mari me l'a assez dit". En frappant sur les murs il se blessait.

    Un soir que j'essayais de le maintenir il m'attrapât par les cheveux, me remontât ainsi jusqu'à son appartement. La serveuse ayant fait appel à la police, je me retrouvais aux urgences bien amochée. Ce ne fut pas la seule fois. Et toujours il venait me rechercher, demandait pardon. Quoi de plus insensé qu'aimer son amant, comme un enfant, un frère, et pire, jusqu'à vouloir n'être que son ami.

    Je connu la honte, l’indifférence du milieu hospitalier,  j’étais considérée  comme la "maso du Select". Jamais le courage de porter plainte. De plus qu’André à jeun était drôle et gentil. Tous les clients l'aimait, pardonnait ces incartades, ce qui rendait difficile ma situation. "Dédé" était  un personnage aux mille facettes.   

Partager cette page
Repost0
claire-le-pan-de-mur.over-blog.com Claire - dans ma drole de vie

  • Claire

MA DROLE DE VIE

Résultat de recherche d'images pour "livre gif animé gratuit"  A L'automne de sa vie Claire se pose, raconte ses souvenirs

TU NAIS SEUL, TU MEURT  SEUL,  ENTRE LES DEUX IL Y A DES FAITS DIVERS. CHOISISSEZ BIEN VOS FAITS DIVERS  L Ferré

    MON ENFANCE 

 1955 - 1960 MARIAGE

LE CHEMIN  DE LA LIBERTE

1960 - PORTE DE PANTIN

BILLANCOURT - RUE BROCA

1969 LA SCHLAGUE

1970 - 1980  NICE

1970  - LE SELECT

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

         

MONTMARTRE

  UN AMOUREUX DE MONTMARTRE

    MONTMARTRE SECRET

POESIES - TEXTES

POESIES

J'AI FUIS     J'AI VU       RÊVERIE

 A MON ETOILE      ODE A MON CHAT

 RACINES    REQUIEM     PEUT - ETRE

RENCONTRE

TEXTES

2012  ECRIRE   

 MA TANTE JO   TU ME MANQUES

IMPOSSIBLE AMOUR

LE RÊVE FOU

LE SATELLITE PERDU

 

                                                                                                                              

 

ENFANTS DE LA GUERRE

      GERALD