2009 - Claire à 72 ans... Des ennuis de santé l'ont ramenée sur cette colline où se trouve un hôpital : Hôpital L'Archet quelle connait bien.
C’est dans ce lieu en 1997 quelle sera opérée pour un cancer bien féminin, puis encore et encore opérée pour en éradiquer les cellules…
Mais toujours ce maudit virus au joli nom de "Papilloma" encore increvable à ce jour avec de néfastes conséquences possibles
Jusqu’à cette curiethérapie : Un bien... qui vous fait du mal aussi.
Irradiation de cellules maudites, et donc irradiation de tissus sains.
Lui l'increvable, "IL " est toujours là tapis dans son corps: "in situ"
Peut - être pour toujours. Claire ne sait pas ?
Les médecins ont aussi leurs secrets.
Il suffit la peur, la peur que tout finisse.
Mieux vaut raconter que de se taire à jamais.
Le chemin de st Antoine
Ce " Vieux chemin" qui mène à St Antoine de Ginestier en serpentant la colline, fait environs 3 km et Claire est bonne marcheuse....Euh était
L'ancienne "maison de convalescence" est là, tapie au creux des lauriers. Deux magnifiques palmiers devant l'entrée, des glycines aussi....
Claire sonne, pourquoi ?? - Personne ne répond. Deux femmes papotent en contre-bas, assises au bord d'une magnifique piscine bleuee, dont l'eau frise sur un fond de mosaîques blanches... mais vierge de baigneur.
Déçue Claire s'engage sur le chemin, jetant un ultime regard sur le petit balcon de bois noir, là où certains soirs de 1963, elle se prenait à rêver.
1963 NICE, Claire en convalescence
- Après de trop longues journée de repos, Claire aimait s'accouder, bras croisés, devant le magnifique tableau qu’offrait à l’horizon : La Baie des Anges, en-jupée d’une mer argentée au creux de laquelle le soleil son amant, se couchait, éclaboussant le ciel et l'horizon de lueurs orangées et mauves, pour finir dans un ciel bleu sombre.
Que c’était beau aux yeux de Claire... Et cette odeur enivrante des orangers mélée à celles des pins!!
- « Oui, Dieu existait » pensait elle alors. Même si parfois elle n'en doutait.
Bientôt elle remonterait sur Paris, reverrait "son amour"
1961 Claire et son médaillon. Son amour qui dormait dans ce médaillon d'argent pendu à son cou et qui ne la quittait jamais... LUI.
Entre Montand, Annie et Léo, une barque qui un jour brûlera en enfer... Comme Claire
1963 "IL" était en repartit en Algérie et lui écrivait des choses folles....
- "Oublie -moi Claire, de par mon engagement je ne pourrais t'épouser.... Ici c'est la guerre... des guets-apens mortels... oublie-moi
... "Retourne auprès de ce garçon: André, que tu as délaissé pour moi.
Il est très bien, il te rendra heureuse j'en suis certain et je serais ainsi rassuré.
Ecoutes-moi.." Ces mots faisaient pleurer l’amoureuse.
- Et d'autre fois: - " Ma chérie, tu me manques... Tout TOI me manque terriblement, j'ai bien réfléchis ... Non je peux ni ne veux t'oublier. Envie de te retrouver à mon retour... m'attendras-tu ?
-" Attends- moi... Pour revenir j'ai besoin que te m'attendes, besoin de ton corps etc.
- A la réception de ces courriers, le coeur de Claire battait la chamade, elle enlaçait son amie de chambrée et l’entrainait dans une danse sauvage.
- "IL m’aime, IL m’aime… Tu vois bien… Tiens... Lis… IL m’aime !
Retour en 2009 : Au fur et mesure que Claire, devenue une presque vieille dame, avançait dans le chemin, les souvenirs envahissaient sa mémoire.
Du fond de sa poitrine, une douleur sourde, à peine perceptible mais qu'elle connaissait bien...
... Dans quelques instants, de ses yeux couleraient encore des larmes...Venant d'un coeur jamais tari....
Un coeur brisé à tout jamais malgré le temps.
Malgré les "amours passagères" A suivre MJ
Rue Brocca... La "baronne et ses ouialles : Les postiers et mirlitons de Port Royal à Paname
*** Le début de cette "romance" se trouve dans le post précédent:
*** La fin de cette "romance" se trouve dans le post suivant. (La palisse)
*** "LE VIEUX CHEMIN DE ST ANTOINE"
Paraîtra dans les "Pages" du blog sous le titre: UN AMOUR IMPOSSIBLE